2/ Des entreprises voire des Etats pris au piège du « greenwashing »

Lavage vert, blanchissement écologique, marketing vert : les traductions sont diverses et multiples, mais le « greenwashing » a été au cœur des démarches publicitaires destinées à séduire, voire à tromper des consommateurs de plus en plus sensibilisés aux thématiques de développement durable.
Dans un univers marqué au sceau du soupçon et de la méfiance, le « greenwashing » qui consiste à « peindre en vert » des produits aux performances environnementales médiocres concerne de nombreux domaines : énergie, produits alimentaires de grande consommation ou phytosanitaires, textiles.

Le greenwashing est par excellence le règne de l’apparence, du double langage vert, un univers où les mots ne renvoient pas aux actes mais à des simulacres privés de sens réel. Choix délibéré de la couleur verte, utilisation de termes connotés positivement : « respect de l’environnement, éco-responsabilité », « biodégradabilité », labellisation fictive, tous ces éléments sont conçus pour rassurer le consommateur et susciter sa sympathie pour des marques prétendument engagées dans la grande aventure du développement durable.

A cet égard, la pseudo promesse verte n’est pas seulement l’apanage des entreprises mais elle est peut également être celui des Etats. En la matière ; la Norvège affiche des ambitions extrêmes en se proposant à l’horizon 2025 de bannir de son parc automobile tous les véhicules roulant à l’essence ou au diesel.
Une ambition schizophrénique lorsque l’on sait que la Norvège a attribué en 2017 des licences de forage dans l’Arctique à 13 compagnies pétrolières au risque de détériorer durablement un environnement protégé !

Article précedent : « Quel avenir pour l publicité dans le monde de Greta ? 1/3″

A suivre :  « Le temps des marques responsables » …