L’ONG Surfrider dénonce la présence de plastique dans notre sang dans sa campagne « Plastic blood »
Le 07 avril dernier, lors de la journée mondiale de la santé, l’ONG Surfrider et son agence Babel ont lancé une campagne pour alerter l’opinion publique sur la présence de plastique dans notre sang.
La production de plastique augmente chaque année et devrait doubler d’ici 2040. C’est alarmant car selon Surfrider chaque année ce sont 12 millions de tonnes de plastiques qui finissent dans l’Océan, les conséquences sont dévastatrices pour la faune marine car on estime que 90% des oiseaux de mer ont des fragments de plastique dans l’estomac.
Il est urgent de limiter notre production et notre exposition à ce matériau, source de pollution pour les océans et en contact direct avec nos aliments, cela a un impact sur notre santé également.
Une étude publiée dans le journal « Environnement International » révèle que de petites particules de plastique ont été retrouvées chez 80% des individus testés. Certains échantillons de sang contenaient même jusqu’à deux ou trois types de plastiques différents (du PET, plastique utilisé pour les bouteilles, du polystyrène qui sert notamment à l’emballage des aliments ou encore du polyéthylène qui permet la fabrication de contenants plastiques rigides tels les Tupperware).
En moyenne, chaque semaine, nous ingérons 5g de plastique, l’équivalent d’une carte bancaire.
Face à ce constat, l’ONG Surfrider Foundation Europe a imaginé une campagne qui met en scène une vue microscopique du sang plutôt ordinaire, qui se révèle quand on y regarde de plus près, être composée de bouchons en plastique.
« Nous savions déjà que la pollution plastique était un gros problème , mais apprendre aujourd’hui que ça pollue aussi notre sang et nos organe est incroyable. Nous voulions avec Surfrider Foundation Europe parler de ce problème de façon impactante, en faisant en sorte que le passant « ressente » la nouvelle. C’est comme ça que nous sommes arrivés à cette idée de trompe-l’œil, pour révéler en deux temps que ce que nous pensions être dans nos veines n’est pas forcément que du sang… » Jean-Laurent Py, Directeur de création de Babel.
Cette campagne sera déployée avec le soutien du réseau DOOH Mediatansports ainsi qu’en affichage et affichage digital avec le soutien de JCDecaux. Il sera aussi diffusé sur les réseaux sociaux en vidéo et stories.
« Les conséquence sur la santé humaine des perturbateurs endocriniens couramment utilisés dans les plastiques comprennent la perturbation de la fonction thyroïdienne, les effets sur la reproduction, l’obésité, le système immunitaire, l’augmentation du risque de cancer et les impacts sur le cerveau et le développement neurologique ».
« Plus le temps d’exposition aux microplastiques est long, plus les impacts seront importants. Il est donc urgent d’adopter et d’investir dans des mesures préventives dès maintenant, afin de traiter les causes, plutôt que de chercher infiniment les multiples effets de la pollution plastique. La prévention s’impose ! » Diane Beaumenay-Joannet, chargée de mission plaidoyer thématique déchets aquatiques.
Plus d’informations sur l’ONG sur https://surfrider.eu/https://surfrider.eu/