Pascal Grellety-Bosviel : portrait d’un médecin du monde déterminé à réhumaniser l’humanitaire…
« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »
Martin Luther King
C’est au moment de la prestigieuse rentrée littéraire que paraîtront les carnets de voyage du Docteur Pascal Grellety-Bosviel, qui a plus de 80 ans a décidé de sortir de l’ombre ses dessins et textes conçus à chaud, dans la brutalité de l’émotion, au détour de ses 45 années d’engagement sur le terrain pour la Croix rouge et Médecins sans frontières.
L’œil déterminé teinté de compassion, Pascal Grellety-Bosviel est de cette génération qui sut s’investir pour l’autre, cet autre du bout du monde mis à terre par les conflits et les génocides dans la plus grande indifférence des décideurs. Du Vietnam au Timor, du Liban à l’Afghanistan, ce médecin hors normes dut trouver un exutoire à toute cette souffrance qu’il tentait de soulager avec les moyens du bord. Il choisit le dessin agrémenté de textes. Afin d’éloigner l’horreur, afin de témoigner, afin que les atrocités perpétrées contre ces populations ne soient pas balayées sous le tapis du temps.
Mais au-delà du témoignage, Pascal Grellety-Bosviel aspire aussi à redonner des lettres de noblesse à l’humanitaire et réhumaniser un engagement qui au fil du temps a perdu sa dimension de vocation pour laisser place à une profession sans la foi nécessaire censée l’habiter. En ayant perdu la rencontre avec l’autre, en se retranchant derrière les forces armées, les humanitaires d’aujourd’hui ont en quelque sorte généré eux-mêmes certaines dérives, voire certaines attaques violentes et enlèvements dont ils furent l’objet. En omettant le vrai terrain, ils ont ainsi abandonné l’essence de leurs missions : venir en aide, témoigner, transmettre. Sans filets.
Si le Goncourt de la prochaine rentrée littéraire devait être attribué au sens de la vie, Pascal Grellety-Bosviel remporterait haut la main cette prestigieuse distinction. A l’agence Elwood, modestement, nous lui décernons déjà.