Quand le beau nous élève…

Et si le beau guérissait tous nos petits et grands maux ? C’est la question hautement séduisante que s’est posé le journal  ELLE dans son numéro du 12 avril 2013.

En effet, dans une société en crise de ses valeurs que nous reste-t-il pour rêver et pour soulager ce quotidien devenu si anxiogène ? Selon le philosophe Charles Pépin interrogé par le célèbre hebdomadaire féminin  et auteur du remarqué «Quand la beauté nous sauve » paru chez  Robert Laffont en 2013, le beau pourrait être la nouvelle voie voie de l’apaisement.

Les files d’attente devant les nombreuses expositions de France et de Navarre, la fascination qu’exerce la coupe glamour d’une robe haute couture ou le visage mi-ange mi-démon du comédien Ryan Gosling ou encore la voix brisée de la chanteuse Adèle, attestent que le BEAU nous transporte au sens premier du terme faisant éclore en nous toute une palette d’émotions aussi salutaires que nécessaires.

En se mettant au service de nos sens, le Beau ouvre les voies de l’imaginaire, nous élève et nous rapproche en quelque sorte du Bien.  La quête esthétique devient ainsi une sorte de quête morale. En s’appuyant sur l’exemple de la chanteuse Adèle, interprète bouleversante de « Someone like you », Charles Pépin démontre l’universalité du beau. Likée par des millions de fans, cette chanson triste et belle nous rassemble dans un monde divisé et nous faisons tous chœur avec son chant instinctif. En sublimant sa tristesse Adèle nous murmure : « C’est possible, vous aussi faites quelque chose de beau de ce qui vous pèse ».

Alors,  ne soyons pas victimes de cette vague noire qu’est la crise et profitons de ces temps complexes pour ouvrir grand nos yeux, contempler ce qui s’offre à nous et ne nécessite pas forcément un porte-monnaie bien rempli, car comme l’écrivait Dostoïevski  « C’est peut-être la beauté qui sauvera le monde ».