2/ Des entreprises voire des Etats pris au piège du « greenwashing »
Lavage vert, blanchissement écologique, marketing vert : les traductions sont diverses et multiples, mais le « greenwashing » a été au cœur des démarches publicitaires destinées à séduire, voire à tromper des consommateurs de plus en plus sensibilisés aux thématiques de développement durable.
Dans un univers marqué au sceau du soupçon et de la méfiance, le « greenwashing » qui consiste à « peindre en vert » des produits aux performances environnementales médiocres concerne de nombreux domaines : énergie, produits alimentaires de grande consommation ou phytosanitaires, textiles.
1. Des citoyens en quête de conscience écologique
Pour les générations issues du monde d’avant, de l’ancien monde où n’existaient ni Smartphones, ni internet, ni réseaux sociaux, la publicité constituait un élément fort de nos vies. Consommer sans entraves, profiter à loisir des biens matériels offerts par la croissance économique, jouir de « réclames » qui aiguisaient notre désir de consommation : tel était l’univers des « Trente Glorieuses », optimistes et peu tournées vers les préoccupations écologiques.
Ces derniers temps personne n’a pu ignorer la mise en avant du réchauffement climatique et toutes les nombreuses actions qui en découlent. C’est dans ce contexte que la militante suédoise Greta Thunberg a lancé le mouvement Fridays For Future le 20 août 2018. Ce rendez-vous hebdomadaire consiste à mobiliser la jeunesse qui participe à des manifestations en faveur de l’action contre le réchauffement climatique tous les vendredis.
PETA a lancé une campagne de communication illustrée par une affiche choc au message fort : « les éleveurs mettent le feu à la forêt amazonienne pour faire paître les bovins et faire pousser des cultures pour les nourrir. Mangez Vegan »
A l’occasion de la conférence des principaux états donateurs du Fonds Mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme qui s’est tenue à Lyon le 10 octobre 2019, l’association Solidarité-Sida a publié sur les réseaux sociaux une vidéo un peu particulière afin de « mobiliser les opinions, les décideurs et tous les réseaux d’influenceurs »
Mercredi dernier, un gros buzz sur les réseaux sociaux fait rage : une publicité pour des hamburgers Bicky suscite en quelques heures une vague de protestations et de plaintes. Elle est retirée immédiatement.
Les annonceurs s’inspirent régulièrement des grandes toiles célèbres pour mettre en avant leurs produits ou services.
Ce mois-ci McDonald’s Suède et son agence Nord DDB Stockholm détournent avec humour quelques tableaux mondialement connus tels que l’Autoportrait de Vincent Van Gogh, la Joconde de Léonard De Vinci ou l’American Gothic de Grant Wood en y insérant un petit morceau de bacon.