Rentrée culinaire : Michel Guérard met sa toque étoilée au service de la cuisine santé
Un chef 3 étoiles s’engage pour notre santé
Alors que la malbouffe engendre les ravages que l’on connait faisant grimper un peu plus chaque jour la courbe des pathologies cardio-vasculaires et celle des facteurs de risque associés, Michel Guérard, chef émérite salué par toutes les étoiles de la gastronomie a décidé de mener un combat pour une assiette saine et accessible. Une assiette santé dont il enseigne depuis cette rentrée les préceptes dans un Institut flambant neuf, sobrement baptisé « Institut-Michel Guérard école de cuisine Santé ».
Niché au creux d’un parc dans le village d’Eugénie-les-bains, où le grand chef officie depuis toujours, cet institut du bien manger, avec le cœur, avec la tête, s’est fixé des objectifs aussi courageux que nécessaires : apprendre aux nouveaux cuisiniers de France et de Navarre à devenir les relais d’une cuisine combinant forme et plaisir. Adieu les plateaux de cantines et d’hôpitaux dépourvus de goût, de couleur et surtout d’apports nutritionnels. Le bien manger, c’est l’affaire de tous et c’est aussi une affaire d’éducation à prendre très au sérieux. Alors que la France compte 7 millions d’obèses dont beaucoup d’enfants courant ainsi derrière son cousin américain peu enviable, il est urgent qu’une véritable pédagogie de la nutrition se mette en place. Une pédagogie explorant les saveurs, les épices et sachant redonner aux produits nobles comme le foie gras toute la place qu’ils méritent. Une mise en lumière sans tabous ni interdits envisageable en associant ces mets ancestraux autrement, grâce à l’intelligence du dosage et de l’assaisonnement.
Frétillant octogénaire, débordant d’idées et d’humanisme, Michel Guérard sait décidément quoi faire des étoiles. Tout simplement les déposer dans une grande assiette, celle de la collectivité.
Une initiative sans précédent, la première dans le monde, qui nous l’espérons donnera des idées à tous les Top chefs d’ici ou d’ailleurs pour que la phrase d’Hippocrate « Que ton aliment, soit ta seule médecine » s’inscrive enfin sur les frontons de nos mairies au même titre que la liberté et l’égalité. Pour une fraternité du goût.