Parce que c’est bientôt l’heure de la grande transhumance humaine des vacances et parce qu’il faut bien s’amuser un peu et dédramatiser cette absence de véritable été, cette semaine sera donc consacrée aux pigeons – non pas les garçons un peu trop naïfs que certaines dames plument sans vergogne – mais à  ces volatiles qui survolent nos villes et sur lesquels seuls les enfants s’émerveillent encore.

A tort, semblerait-il, car les pigeons ne sont pas que ces oiseaux  sales et tristes quémandant des miettes de pain mais aussi des artistes chevronnés capables de discerner  d’un seul  coup d’œil l’impressionnisme  du cubisme et plus spécifiquement Monet de Picasso. Une belle reconnaissance aussi tardive qu’iconoclaste pour ces oiseaux mal-aimés.

Menée par des chercheurs japonais un peu dingues de l’université de Keio au Japon, cette expérience sur l’acuité artistique et  visuelle exceptionnelle des pigeons a  tout de même valu à ses initiateurs le Ignobel de psychologie il y a de cela quelques années. Comme quoi.

Une expérience maligne qui sous des apparences très fantaisistes atteste que l’art n’est pas autorisé qu’aux humains mais aussi aux oiseaux qui après tout détiennent un avantage certain sur notre espèce : celui d’avoir des ailes.

Notre conseil d’été : ne regardez désormais plus les pigeons d’un air moqueur car en eux se cachent des amateurs d’art éclairés avec des aspirations cubistes ou impressionnistes selon les sensibilités.

Au final, on peut donc espérer que le langage de l’art soit un langage commun à tous les êtres vivants. Peut-être, le seul langage universel. A méditer cet été entre deux éclaircies.

 Pour plus d’informations sur l’expérience artistique des pigeons rendez-vous sur le site de Futura Santé / Futura Sciences